Après avoir fait les beaux jours du championnat sénégalais et couronné d’un titre de champion avec le Jaraaf de Dakar, l’ancien capitaine des verts et blancs de la Médina qui se trouve actuellement en France nous a accordé une interview dans laquelle il est revenu sur sa carrière, le niveau du football local mais aussi l’élimination des « lions » de la Téranga
Ça fait deux voire trois ans, on ne voit plus Matar Kanté, pouvons-nous avoir de tes nouvelles?
Bonjour à tout le monde. Actuellement je suis en France ça fait deux ans maintenant. Alhamdoulillah, je me sens bien.
Tu continues toujours à jouer au football ? Dans quelle équipe ?
Actuellement au moment où je vous parle je ne joue pas. Mais en début de saison, je m’entrainais avec un club : CSM Puteaux Football, en ligue Parisienne, Ile de France. Les dirigeants ont voulu m’engager mais malheureusement il s’est trouvé que la FSF avait renouvelé ma licence sénégalaise à ma grande surprise. Par la suite, ils ont entamé une procédure pour que l’instance dirigeante du football sénégalais annule le renouvellement mais on n’a pas réussi car la FSF était dans les préparatifs de la CAN 2023. J’ai préféré demander à l’administration de CSM Puteaux d’attendre jusqu’à l’année prochaine afin de voir les choses au claire.
Comme tu l’as dit depuis trois ans tu es hors du pays, est-ce que tu suis le championnat sénégalais, quelle lecture fais-tu sur son niveau actuel?
Je suis le championnat de manière générale. Mais je suis plus le Jaraaf que les autres équipes. Je regarde tous les matches de mon ancienne équipe via l’internet. D’après ce que je vois, je peux dire que le championnat a beaucoup évolué. Quand on voit le nombre de joueurs qui signent dans les clubs européens et maghrébiens, on ne peut s’en réjouir et saluer cette dynamique. Avec l’avènement des réseaux sociaux mais la dernière victoire su Sénégal au CHAN, le championnat est devenu attractif et est suivi partout. Ce qui est bénéfique pour les footballeurs locaux. Il suffit de faire un petit effort et ça peut aller plus loin.
Matar Kanté, ancien capitaine du Jaraaf, qu’est-ce qui vous a poussé à quitter le club vert- et-blanc ?
Au Jaraaf, je me sentais chez moi. J’ai quitté le club parce que mon contrat était arrivé au terme. En un moment, les dirigeants ont voulu me renouveler mais comme je ne m’entendais pas avec le nouvel entrain, Cheikh Guèye, jai dit non. Ma dernière saison, j’avais contraté une blessure, je pense que je n’avais joué que 6 ou 7 matches. Il fallait que je parte.
Si on te proposez aujourd’hui de revenir jouer dans le championnat sénégalais, tu allais accepter ?
Actuellement, je ne me focalise pas trop sur le football. Revenir jouer au Sénégal me serait très difficile. Je n’y pense pas pour le moment.
En dehors football, est-ce que tu as d’autres projets ?
Actuellement, j’ai 35 ans, je pense plus à la retraite. Dans un an, je compte faire des formations pour devenir entraineur de football. Je suis en train d’étudier ce projet ; je compte apporter mon savoir-faire afin d’aider les générations futures à réussir dans ce domaine.
Quelle lecture fais-tu de l’élimination précoce des « lions » du Sénégal à la CAN 2023 par le pays hôte, la Côte d’Ivoire ? qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Comme tous les sénégalais, je suis déçu. Je n’ai jamais cru à une élimination des lions en 1/8. Notre élimination résulte d’abord d’une erreur technique du sélectionneur. Dans le football moderne, il est impensable de jouer sans sentinelle, quelqu’un qui doit de positionner devant la défense. Contre la Côte d’Ivoire, nous avons joué sans milieu de terrain. Les deux jeunes alignés (P.M. Sarr et L. Camara) ont eu beaucoup de difficulté face au trio du milieu ivoirien. Il au moins titulariser aligner un Nampalys Mendy ou un Gana Guèye ou même un Cheikhou Kouyaté. L’autre aspect, c’est le fait de tomber sur le pays organiseur. Mais il faut faire le bilan technique cette elimination, tirer les conclusions et ne surtout pas se désorganiser. Mailgré cette élimination, nous avons une très bonne équipe avec de jeunes joueurs et des joueurs expérimentés qui sont prêts à renouer avec les succès.
